La région possède des spécificités géographiques, avec sa forme péninsulaire et son climat océanique, qui permettent à des habitats peu répandus comme les landes à bruyère vagabonde de s’y développer. C'est aussi un refuge pour des espèces rares comme l’escargot de Quimper, le narcisse des Glénan ou encore le panicaut vivipare - qu’on ne trouve en France qu’à Belz dans le Morbihan.
Avec sa zone littorale étendue, la Bretagne présente une succession de falaises, archipels, estuaires, marais maritimes, dunes côtières et ria. Pour cette raison, c’est une zone de reproduction majeure des oiseaux marins et elle accueille chaque année des milliers d’oiseaux migrateurs s’arrêtant le temps d’une pause ou restant hiverner. Préserver les habitats naturels en Bretagne est donc un enjeu fort à la fois régional et européen.
Quels sont les acteurs régionaux de Natura 2000 ?
La direction régionale de l'Environnement, de l'Aménagement et du Logement en Bretagne assure le pilotage global de la construction de la portion bretonne du réseau Natura 2000, sous la responsabilité des préfets de départements et du préfet maritime. Les conseils généraux et le conseil régional de Bretagne sont également impliqués.
Des scientifiques de la région sont consultés pour leur expertise. Ainsi, le conseil scientifique régional du patrimoine naturel a validé les propositions de sites Natura 2000. Le conservatoire botanique national de Brest réalise un suivi des habitats et des espèces au niveau régional ; l’ institut français pour l’exploitation de la mer intervient pour les mêmes raisons sur le domaine marin.
Les opérateurs techniques locaux, qui sont désignés pour élaborer des documents d'objectifs puis gérer les sites Natura 2000 peuvent être des collectivités territoriales ou, à défaut, des établissements publics, des bureaux d'études ou des associations de préservation de l'environnement. En Bretagne, l' institut régional du patrimoine de Bretagne anime le réseau des chargés de mission Natura 2000.